Carole Brand

"Après-vous"

du 12 avril au 21 mai 2005


Carole Brand

Née le 29 septembre 1973 à Annecy
21 rue Racine
75006 PARIS
16 avenue du Général-de-Gaulle
06230 VILLEFRANCHE-SUR-MER
brandcarole@aol.com
Diplômée de l'École des Beaux-Arts de Toulon en 1997 et de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1999.

Exposition personnelle
2005«Après-vous» Galerie du Haut-Pavé, Paris
Expositions collectives
2005«Nichoir», commissaire Jo Dilo, Borgloon, Belgique.
2004«A Vendre», commissaire Maribel Nadal, Interface, Dijon.
2003«Regarde-moi», commissaire Yann Delacour, Galerie Alain Le Gaillard & Associés, Paris.
«Vitrines» du Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice.
2002«104 Murs» Galerie éof, Paris.
«Comme un lieu commun», Galerie St Germain de l'Ecole de Médecine, Paris.
1997«Montage-Démontage», performance dans le cadre des dix jours de l'art contemporain, Toulon.
Publications
2003«Regarde-moi» catalogue édité par la Galerie Alain Le Gaillard & Associés avec un texte de Isabelle de Visscher-Lemaître.
2002«104 Murs» livret-exposition édité par l'Office avec les textes de Claire Nédellec et Jean-Philippe Vienne.
«Comme un lieu commun 1/5 Carole Brand» catalogue édité par la MSTCF avec les textes de Vanina Costa et Christophe Cuzin.
1999Catalogues des diplômés 1999 édité par l'ENSBA, préface d'Alfred Paquement et Jean-Louis Froment.

Cactus
Cactus 2
«Cactus aux bulles», dessins à l'encre.

Brand 006
«Après-vous», volume, sculpture.

Brand 009
«D'un coin percé», vidéo.

Brand 010
«Sans titre», dessins aquarelle.


Carole Brand développe depuis quelques années un travail polymorphe, n'hésitant pas à convoquer dans sa pratique artistique différents supports pour une quête attentive du réel.
La photographie, le dessin, la céramique, l'aquarelle, le volume sont autant de vecteurs d'approche et de décryptage de notre quotidien, recomposés au sein d'installations ou de dispositifs souvent discrets, très «millimétrés» qui, se modifiant au gré de notre découverte, s'apparentent à des réceptacles actifs et parfois insoupçonnés de nos imaginaires.
Le titre de cette exposition est d'abord une formule avenante et généreuse d'un «laissez-passer» offert à chaque visiteur, pour un parcours dans un lieu d'exposition consacré et repéré comme tel (une galerie d'art), mais aussi et surtout une invitation à un acte d'observation que nous devons faire nôtre afin qu'il puisse même parfois devancer les intentions de l'auteur.
Après tout, la question de l'art n'est certainement pas d'asséner des convictions ou des postures , mais, dans une assez large mesure, de laisser advenir parfois patiemment ce qui nous fait «participer» aux mouvements incessants du monde contemporain.
Cet «après vous» nous concerne tous, et notamment exige de notre part ce petit plus, ce geste trait d'union entre le voir et le faire.
Ainsi cette sculpture plane, au sol de la galerie : un gonfleur mis à disposition relèvera l'empreinte de celui qui voudrait bien participer à cette exhortation plastique en laissant trace de son pied en creux sur la surface de latex.
Déjà visible au Musée d'Art Contemporain de Nice, une singulière série de dessins réalisée à l'encre et au savon, figeant l'espace d'un instant les trajets improbables et si volatiles de l'épanouissement puis de l'épuisement graciles d'une bulle de savon. Proche de la description méticuleuse et ô combien poétique d'un Francis Ponge, le travail de Carole Brand introduirait un certain «parti pris des choses», composé dans le souci constant d'une simplicité ouverte vers les plus inédites métamorphoses de petites choses qui nous entourent.
Les «stalacvites» tiges pointues en céramique, fixées au mur nous rappellent aussi que les aspérités du réel sont toujours aux aguets, prêtes à nous titiller, nous agresser ou nous mettre à la merci de la dangerosité ambiguë du quotidien.
En traquant ces quelques traces parfois insignifiantes du réel, Carole Brand, proche de la narration d'un Georges Perec ou de la «création permanente» de Robert Filliou, ne cherche pas à résumer ou à constituer un corpus d'expériences en une forme synthétique : elle préfère privilégier l'approche du cartographe ou du sismographe qui enregistre en continu les imperceptibles (mais non les moindres) rumeurs du monde...

Claire Nédellec, mars 2005

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