Vincent Bullat

"Eaux écarlates"

du 9 janvier au 3 février 2007


Vincent Bullat

Né le 12 Août 1981 à Paris
06 64 47 37 00
vincent.bullat@laposte.net

Formation
2004Diplôme national supérieur d'arts plastiques. (DNSAP).
2004Échange Erasmus avec le Royal College of Art, Stockholm, Suède.
1999-2004École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris, dans l'atelier d'Erik Dietman, puis dans celui de Richard Deacon.
1998-99"Prép'art", école de préparation aux écoles d'art.
Expositions/Publications
2007Eaux écarlates, Galerie du Haut-Pavé, Paris
2006Revue La barque, numéro 2 : réalisation de photographies accompagnant un texte sur Le miroir, d'Andrei Tarkovski.
Galerie Trafic, Ivry-sur-Seine, Tout va bien, exposition collective, commissariat : Jean Michel Marchais.
2005Éditions Al Dante : Le bout des bordes no 9 : rédaction d'un texte accompagnant une reproduction de peinture de Michel Chapuis.
2004Salon européen des jeunes créateurs, Porto, Portugal.
Galerie Soc, Stockholm (performance)
Cow Parade, Stockholm (Exposition en extérieur).
Salon européen des jeunes créateurs, Montrouge. Commissariat : Adrien Pasternak.
2003Skitbra, va, Skulturens Hus, Stockholm. Commissariat d'exposition : Claudine Papillon. Exposition collective en hommage à Erik Dietman.
Éditions Al Dante : Le bout des bordes, numéro 7- 8. réalisation d'une gravure et d'un texte rendant hommage au poète Jean-Luc Parant.
Première vue, Passage de Retz, Paris. Commissariat : Michel Nuridsany. Panorama de la jeune scène contemporaine française (dessins).
Les disciples de l'ours, Espace Paul Ricard, Paris. Commissariat : Claudine Papillon.

Vincent Bullat #1

Vincent Bullat #2

Si d'autres yeux ne se sont pas ouverts à d'autres endroits de son corps pour lui montrer d'autres mondes, c'est parce que Vincent Bullat s'est ouvert dans sa tête pour penser. Il est fermé sur tout son corps pour s'être ouvert dans sa tête. Sa tête s'est fendue en mille endroits pour voir ce qu'il ne voyait pas avec ses seuls yeux. Vincent Bullat pense et voit ce que mille yeux ouverts partout sur son corps lui montreraient. Il dessine mais il s'éclaire, il s'éblouit, il s‘aveugle. Ses yeux qui se sont ouverts dans sa tête et qui dessinent ont trouvé en elle un autre soleil comme s'il s'était déplacé sous un autre ciel.
Vincent Bullat pense et dessine mais il ne voit pas seulement à partir du dessous de son front, il voit à partir du dessous de ses yeux qui voient, à partir de ses mains qui dessinent, à partir de tous les endroits de son corps. Il pense comme il dessine mais il est dans le feu, dans la chaleur de sa chair que l'obscurité de sa tête qui enveloppe son corps a transformé en une lumière si vive que son corps s'est ouvert au monde autour de lui. Il dessine mais il est complètement ouvert, à vif sur la terre, intouchable et si loin de tout que rien ne peut plus l'atteindre.
Vincent Bullat dessine et c'est comme s'il s'était ouvert des yeux partout, son corps est plein de ses dessins qui sont comme des milliers d'yeux, il regarde le monde de tous côtés quand il dessine et le monde le regarde. Il pense parce qu'il voit avec tout son corps qui dessine. Il est devenu reconnaissable à la moindre petite partie de lui-même, au moindre de ses dessins. Son corps est comme une autre tête immense qui se projette à toutes les tailles, à toutes les formes qu'il dessine dans le monde.
Son corps ne peut plus le cacher. Vincent Bullat dessine mille figures, mille faces, ses traits rayonnent de partout. Il pense et il est immense dans le jour et lumineux dans la nuit. Il dessine et il laisse des traces partout. Il touche tout et tout le touche.

Jean-Luc Parant, janvier 2007

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