Alain Doret

Peintures, sculptures, dessins

du 22 février au 18 mars 2000


Alain Doret


né à Barbezieux en 1969
43 avenue des Bénédictins
87000 LIMOGES
05.55.79.97.16

Formation
DNSEP (Diplôme National Supérieur d‘Expression Plastique) obtenu à l‘École nationale des Arts Décoratifs de Limoges
Expositions personnelles
2000Galerie du Haut-Pavé, Paris
1999Galerie Le Linéaire, Romans-sur-Isère (26), avec le soutien du Centre d‘art de Meymac
Expositions collectives
2000Exposition Jeune Création, Paris
1995Promotion, Halles de Montjovis, Limoges
Bourse
1999Bourse d‘aide à la création, DRAC Limousin
Résidence
1999Maison Chevolleau
Fontenay-le-Comte (85)


Dessin d‘une série de X, 1999
Photocopie sur papier Arche, 32 cm x 25 cm


«Nous naissons avec la sensibilité d‘une époque et cela compte plus que tout ce que nous pouvons apprendre».
Notre environnement aujourd‘hui est médiatisé par un ensemble technologique où le monde naturel et artificiel se confondent.
«Nous ne sommes pas maîtres de notre production, elle nous est imposée».
Certaines images s‘appréhendent d‘abord comme entrant dans un système, un processus à la fois technique et mental où des images similaires ou différentes peuvent être produites.
La variation est au centre de ces images.
«J‘aime la multiplicité des choses et des possibilités qui peuvent être générées par une idée simple, en laissant mon intuition me guider.
Je choisis des formes sur des catalogues industriels, de profilés de joints.
Une fois ce choix établi, des plans techniques sont dressés afin que les F3D (formes en trois dimensions) puissent être réalisées. Mes choix de formes et de couleurs tiennent avant tout d‘une sensibilité personnelle.
Je veux que mes formes se donnent au premier coup d‘oeil. Je veux faire quelque chose d‘explosif et d‘immédiat. Pour cela, je choisis mes couleurs sur des nuanciers où je cherche à donner aux F3D cet éclat lumineux, ce caractère très artificiel.»
Parallèlement aux F3D, textes+dessins, pastels, permutations... annoncent le processus de leur propre réalisation.
A propos de textes+dessins muraux
«... En donnant un numéro à chaque forme, j‘ai pu obtenir une combinaison 1.2.3.4, soit la possibilité de 24 combinaisons. Les dessins restent visiblement identiques pourtant tous différents. Seul le texte nous permet de croire à leur différence.»
Cette production artistique repose ainsi sur la variation dont le résultat est toujours ouvert : A.D. ne cherche pas seulement à re-présenter telle ou telle forme déjà existante mais à engendrer l‘ensemble des possibles, comme ferait un générateur.
La forme prend son autonomie, gagne en liberté par rapport à l‘artiste qui ne la compose plus directement dans tous ses éléments visuels mais qui néanmoins garde un contrôle dans le choix.
Ce choix - dans la multitude des possibles qui dépasse même l‘auteur - représente l‘espace où sa sensibilité peut s‘immiscer, sa différence peut-être, sa trajectoire personnelle.
De cette rencontre entre le mot, le chiffre et la forme se dégage une impression paradoxale: l‘impalpable et le touchable, l‘improbable et le réel, l‘immatériel et le physique, l‘impersonnel et le choix.
La création est bien un acte dans le réel.
Il ne s‘agit plus alors d‘imaginer quelque chose mais de construire les espaces de l‘arbitraire.
«Gamin, je passais mon temps à jouer. Il faut croire qu‘aujourd‘hui, j‘y passe tout mon temps.»

Corinne Domer

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