Stéphane Janvier

Tourner autour du pot

du 22 mai au 16 juin 2001


Stéphane Janvier

Né en 1973
6 rue Léon-Blum
4400 NANTES
02.40.89.72.53

Formation
1992-97École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris
Diplômé en section peinture
1990/92Lycée Technique Auguste-Renoir, Paris
Brevet de technicien Dessinateur Maquettiste
Principales expositions
1997Salon de Vitry-sur-Seine
1996Salon de Mai, Paris
1995Salon de Vitry-sur-Seine


2000, Acrylique sur papier, 50x65 cm


2000, Acrylique sur chaussettes, Ø50x3 cm


2000, Acrylique sur papier, 110x150 cm


TOURNER AUTOUR DU POT
Les peintures et objets présentés ici, s‘articulent autour d‘un même axe, dans deux registres apparemment opposés. Dans cette présentation, il semble qu‘il y ait une concentration et une prolifération de formes évidées au sein d‘une même pratique de la couleur.
Dans les peintures, comme dans les objets, les formes sont géométriques et l‘on reconnaît parfois les traces de pots, de couvercles, de boîtes, fragments d‘un dispositif absent dont il ne subsiste que les moments d‘arrêt, de respiration.
Ces empreintes ambiguës sont dessinées par leurs contours, plus ou moins achevés, à l‘aide d‘une couleur fluide, dans leur plus stricte géométrie.
De signes en réserve, elles deviennent des signes graphiques, comme des formes découpées dans la couleur même.
Ces éléments d‘un travail en amont, qui ne peut être dit, ne sont plus affirmés mais suggérés. À l‘élision de la forme correspond l‘affirmation de la trace.
Ces surfaces évidées créent l‘union de tous ces travaux. L‘empreinte se trouve peinte en réserve, ou découpée, toujours présente. Elle est utilisée comme motif et constitue une trame dans laquelle vient se prendre la couleur. De ce dispositif, une ligne se déroule à la surface des choses, force une brèche entre le peint et le non peint. Simon Hantaï parle de cette limite où la couleur est magnifiée par la disparition, disparition évoquée par la présence de ce qui aurait dû être.
La peinture court et porte les traces de son cheminement à travers les espaces polymorphes. Elle est ouverte, sans limites, et s‘oppose à la rigidité du tableau, quitte à réintégrer cette liberté... dans les tableaux.
L‘espace peint ne montre plus alors que l‘espace troué, le blanc, l‘absence. À la fois l‘absence de l‘objet peint et en même temps la transformation de l‘empreinte en espace constitutif des formes objectales. Ainsi, dans les chaussettes, la distorsion du tissu se meut en contour géométrique.
Le jeu déployé autour d‘objets absents dilate l‘espace. La forme picturale possède son propre espace et sans mordre les blancs, les contient et/ou les génère.
Elle transforme, comme le font la combinaison de toutes ces pratiques, l‘espace en oeuvre.

Stéphane Janvier, avril 2001

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