Nathalie Johann
"Détendu"
du 3 au 28 novembre 1998
Nathalie Johann
Études | |
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1983-87 | École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Section peinture Carron et Plain. |
1983-84 | Sorbonne Paris IV - Philosophie D.E.U.G. |
1981-82 | Jussieu Paris VII - Lettres Modernes |
Expositions personnelles | |
1998 | Galerie du Haut-Pavé, Paris |
1997 | Vermont Studio Center P2 et 3, EO1 et 2 E. et autre, Espace of, Paris |
Expositions collectives | |
1997 | Baignade interdite, les ateliers de la poudrière, Seyssel E4 à 9, Salon de la jeune peinture, Paris |
1996 | 3ème courant d‘art, Deauville E1 à 3, Salon de la jeune peinture, Paris |
1995 | 9 dans le vent, Terrasse du petit Thouars, Paris |
1993 | P1 à 7, Atelier Moulton, Los Angeles, USA |
1992 | Galerie des Beaux-Arts, Paris |
Bourse et prix | |
1997 | Résidence d‘artiste, Vermont Studio Center, VT, USA |
Publications | |
1997 | L‘intrus, Revue d‘Art et de Littérature, publication Cargo, C. Cazalé T+, Livre d‘artiste tiré à 100 exemplaires |
Les mélanges de Nathalie Johann
Pour horizon, le cercle. Pour équilibre, la croix, figure de proue à la face du monde. Un horizon, pris en étau, écartelé entre l‘air et la terre, deux éléments pour combattre ou reconstruire un vide de matière.
Je tourne en rond autour de l‘équateur du pas grand-chose ou bien du vide. Je respire, je compresse, je décompresse.
On est ici au niveau de cette justesse-là. Au bord de la frontière de cette dénonciation-là. Comme on dope la qualité avant, pour qu‘elle puisse, après toutes les dégradations qu‘elle subira, toutes les énergies qu‘elle développera, arriver au même point de départ ? Et une pierre ici, un parpaing là, au centre de tout - quel qu‘il soit, l‘expression laissée libre à tout archaïsme.
Un emboîtement, un emmurement, un enroulement d‘instants, avec l‘artiste pour cercle extrême : être infini sans être illimité. Une circularité en ce sens où est englobé l‘ample présent, c‘est-à-dire le processus de vie où on est, c‘est-à-dire l‘éclat de regard qui sur l‘oeuvre est porté.
Un va-et-vient de confiance /méfiance, une double attitude à l‘égard du monde cosmique, le corps définitif d‘un mur (qui renverse et subvertit toute mesure - altération -), contre la forme aléatoire, bonasse et fuyante d‘un coussin de vinyle (qui se dérobe, mélange vénéneux et sauf - conservation).
S‘adjoint un mouvement absolu propre au plus présent qui se contracte et se dilate en profondeur pour absorber/restituer, pour étreindre/éteindre.
Les corps qu‘on est ont-ils assez d‘unité ; leur mélange, leur poids l‘un sur l‘autre, le regard plein (amoureux ?) qui pèse sur le regard vide (indifférent ?) - assez de justice et de perfection ?
Au final l‘installation, c‘est dans la main de l‘artiste que se situe le statut de la bonne santé (la vertu ?) où les deux termes parviennent à rester en cohérence. Une main logique de femme qui fait naître l‘épaisseur et le sens de sa main, attribue au monde sa claire identité, son unité pure.
Frank Smith