Hélène La Forge
Affluence
6 mai au 20 juin 2009
Hélène La Forge
Expositions personnelles | |
---|---|
2009 | Galerie du Haut-Pavé, Paris |
2007 | Espace culturel (en résidence avec la compagnie Bord Cadre), Avion |
2003 | Galerie du Théâtre Universitaire, Nantes |
Expositions collectives | |
2005 | Mairie, Marly le Roi |
2002 | Emap, installation in situ, Saint-Nazaire |
Scénographie | |
2005 | Compagnie Bord-cadre, spectacle : Il n’était qu’une fois, création à Paris et Vitry-sur-Seine |
Formation | |
2001 | École des Beaux-Arts d‘Angers, D.N.S.E.P. option art avec les félicitations du jury |
La résine coule
Les vagues
Le délié
Objets de colère
Sculpture faite avec les pieds
Vague perpendiculaire
Dans le travail de Hélène La Forge, on se rend vite compte qu’il s’agit moins de choses et plus de formes, mieux : d’un véritable discours sur la forme et son rapport à l’espace. Un discours fondamental qui concerne la « grammaire » de l’art plastique, un discours que nous avons un peu oublié, peut-être, détournés comme nous le sommes par l’exhibitionnisme du concept ou de l’image du concept.
Hélène La Forge ne nous montre pas des objets ou des images, elle ne nous entraîne pas dans le piège de la logique du spectacle. Elle présente des formes, qui se soustraient aux cadres.
Ces œuvres présentées ici sont le résultat de l’expérience dans laquelle l’artiste s’est engagée à la première personne, nous appelant à faire la même chose. En ce sens, une nouvelle dimension en émerge avec force : le jeu qui se crée devient la manière de prendre au sérieux le travail de l’artiste.
Affluence, je crois, est, avant tout, l’expression d’une recherche sur - et par - la sculpture, dans le sens de l’accroissement plastique, d’un accroissement qui ne se produit pas par des ajouts extérieurs, mais par une véritable germination intérieure de la forme. Et qui, bientôt, devient exploration de l’espace.
Giuseppe Di Salvatore - Bergamo, 7 mai 2009
Hélène La Forge compose sa vie entre Paris où elle réside et Saint-Nazaire d’où elle est originaire.
Affluence, exposition de dessins et de sculptures, n’a pas la prétention d’une rétrospective mais est au contraire une étape dans un parcours en continuelle évolution. Dans ce travail, on découvre les liens que l’artiste a tissés avec le contexte de Saint-Nazaire. Cette ville en bord d’estuaire qui a subi et subit encore de successives transformations liées à l’industrie mais aussi à la Seconde Guerre mondiale est façonnée de telle sorte qu’elle porte en elle son histoire visible dans son épaisseur architecturale.
Influencés par ces successives transformations, les sculptures et les dessins de Hélène La Forge progressent dans le temps et l’espace, donnant à réfléchir sur la conception figée que l’on se fait communément des œuvres artistiques.
Les notions de multitude et de circulation relative à la vitesse, aux formes et aux directions conjuguées dans Affluence composent progressivement le langage de l’artiste autour de l’idée de flot, de reflux, de masse et, pourquoi pas, de débordement.
Au-delà du paysage, du contour, il s’agit d’un travail sur la forme dans une prise en compte de la transformation, du rythme et de la densité. Les dessins s’extraient de tout encadrement, les boucles se délient progressivement, les vagues dépassent le support de la page, la masse d’eau façonnant le sol apparaît dans l’épaisseur du plâtre...
Cette recherche d’un langage plastique est parfaitement atemporelle, il ne s’agit pas d’un mascaret spectaculaire mais d’un courant subtile et poétique, où peut s’exprimer une rare liberté.
Véronique Follet - Londres, 12 mai 2009