Catherine Larré
Photographies
du 6 novembre au 1er décembre 2001
Catherine Larré
Formation | |
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École Nationale Supérieure des Arts Appliqués — BTS — Paris | |
Royal College of Art — Master of Arts — Londres | |
Principales expositions | |
2001 | Galerie du Haut-Pavé, Paris Attention Talent 2001, FNAC Italie / FNAC Forum, Paris Artsenal, Issy-les-Moulineaux Galerie Gana, Paris Centre Culturel Coréen, Paris Salon Jeune Création, Paris Musée d‘histoire vivante, Montreuil |
2000 | Arles Off, Arles Salon Jeune Création, Paris Centre Culturel Coréen, Paris Espace Culturel Henri Matisse, Creil Espace Culturel Jean Legendre, Compiègne |
1999 | Artsenal, Issy-les-Moulineaux Musée de l‘érotisme, Paris |
1998 | Mois Off de la photo, Paris |
1996 | Salon de Montrouge Aide individuelle à la création — DRAC Picardie |
1995 | London Soho Festival, Londres |
Des silhouettes, des visages dans la pénombre, des regards voilés, les images de Catherine Larré sont chacune une exploration délicate, subtile, de paysages mentaux, où les êtres sont comme des apparitions, fragiles, égarées dans un songe.
Parfois une chevelure au premier plan évoque cet état de conscience particulier, à la frontière de l‘éveil et du sommeil, où, immobile, on assiste impuissant au film mystérieux de nos rêves.
Sans doute, dans ces photos, le mystère tient-il aussi à cette lumière si singulière qui ne dévoile pas les choses mais, au contraire, les trouble.
Diurne, elle fait irruption sur ces modèles pour irradier les corps, éblouir les visages, voiler l‘image.
Nocturne, la lumière est si sourde que les regards peinent à émerger de l‘ombre dont ils semblent être prisonniers.
Il y a quelque chose de l‘ordre du surnaturel dans cet univers ; pourtant ici rien de menaçant. On se sent plongé dans une lenteur particulière, mélancolique, qui nous rappelle aussi nos rêves d‘enfance, où l‘inquiétude se mêle à une certaine douceur.
Catherine Larré parvient à nous replonger dans ces sensations-là ; elle nous entraîne à prendre le temps de sentir la chaleur d‘un rayon de soleil, de s‘émerveiller de la rosée qui perle sur une toile d‘araignée ; on se laisse bercer par cette eau caressante, en humant, les yeux mi-clos, un bouquet d‘iris. Le temps se dilate, des instants suspendus, en silence avec un petit parfum d‘éternité.
Olivier Panchot