Laurence Papouin

"Mise en plis"

3 au 28 mars 2009


Laurence Papouin

Née en 1974
Vit et travaille à Paris
06.63.22.59.89.
www.laurencepapouin.com
laurencepapouin@hotmail.com

Expositions
2009Mise en plis, Galerie du Haut Pavé, Paris
2008Novembre à Vitry, Galerie municipale, Vitry Sur-Seine
2007La Sirène, la Générale en Manufacture, Sèvres
Nuit Blanche, rue Blanche, Paris
A3-art, place Saint-Sulpice, Paris
2006Barbamorphoses, la peinture dans tous ses états, C.A.C de Lacoux, Hauteville-Lompnes, Ain
Itinéraires, Galerie Lehalle, Paris
6ème Biennale de la jeune création, Houilles
2005Jeune Création, exposition internationale d'art contemporain, La Bellevilloise, Paris
Mulhouse 005, Parc des expositions, Mulhouse
Arthec, jeune création contemporaine, Groupe HEC, Jouy en Josas
2004L'instant d'avant, pratiques picturales contemporaines, galerie Pitch, Console, Paris
Première Vue, 3ème édition, Passage de Retz, Paris.
Valse, Musée Zadkine, Paris.
2003Rococo & Co, un regard contemporain sur le rococo, quai Malaquais, Paris
2002Expo à quai, porte des Lilas, Paris
DINGE, Brick Lane street, Londres
2001A Tarbes, Chambre de Commerce et d'Industrie
Publication
2007Hibrid- Regards croisés sur la peinture contemporaine en France. Les éditions de Riaux. Hors-cadre par Karim Ghaddab.
Prix
2005Prix Arthec.
Création plastique pour arts vivants
2006La veuve Joyeuse de Franz Lehár, mise en scène Chiara Villa, Strasbourg, Colmar, Mulhouse
Collection
DEXIA investor collection, France
Formation
D.N.S.A.P., diplôme national supérieur d’arts plastiques, ENSB-A, Paris
Licence d’Arts Plastiques, Université Paris I, Panthéon-Sorbonne.

Papouin 1

Papouin 2

Papouin 3

Seule est prise en compte l’apparence. Évacué le sujet (désormais toujours seulement prétexte à peinture), abandonnés les dogmes et tabous (académiques ou modernistes), ébranlée la croyance en une efficacité de la peinture (et de l’art en général), ne reste sur le mur qu’une pure apparence qui ne craint plus de s’affirmer comme telle. La vieille opposition entre fond et forme a vécu et — contrairement, sans doute, aux prophéties hégéliennes — c’est la forme qui a survécu. À cet égard, la singularité des peintures de Laurence Papouin tient d’abord à leur mode d’élaboration. L’artiste confectionne des peaux de peinture acrylique qui ne recouvrent aucun support, mais s’accrochent librement et, pour certaines d’entre elles, pendent au mur comme autant de dépouilles bariolées de Saint Barthélemy. Mais selon le mot fameux de Valery, « ce qu’il y a de plus profond en l’homme, c’est la peau » : c’est effectivement de l’épaisseur — si mince soit-elle — que les peintures de Laurence Papouin tirent leur tenue, leurs couleurs et leurs motifs. Soumises à la pesanteur, comme les sculptures molles de Claes Oldenburg ou Robert Morris, ces peintures tendent à s’avachir lentement sous l’effet de leur propre poids.
Les motifs utilisés sont essentiellement des bandes et des grilles plus ou moins complexes, mais ces formes évoquent moins un héritage moderniste que la simplicité d’une toile cirée ou d’un torchon de cuisine. Laurence Papouin recourt à un vocabulaire formel qui, après avoir pu symboliser les recherches picturales les plus radicales du XXe siècle, a été réabsorbé dans la rhétorique ornementale la plus ordinaire. L’artiste rappelle que « l’acrylique n’est pas autre chose que du plastique », soulignant en cela ce que ces peintures (qui ne sont donc pas des tableaux) doivent au pop, pour leur dimension ironique et séduisante. Accumulations stratifiées de purs effets, de plaisir optique et de jeux avec l’espace et la planéité, elles sont des peintures sans fond.

Karim Ghaddab.

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