Boris Raux
"Épithéliums"
6 au 31 janvier 2009
Boris Raux
2003 | Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, ESAD – Reims ; diplôme obtenu avec les félicitations du jury |
2001 | Diplôme d’ingénieur packaging, ESIEC - Reims |
Expositions personnelles | |
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2009 | «Flair Flers» 14/03 - 03/05, 2angles - Flers «Épithéliums» 06/01 - 31/01, Galerie du Haut Pavé - Paris |
Expositions collectives | |
2008 | «L’éphémère, le fugitif et le multiple», 53e salon de Montrouge |
2007 | « Odoramax » lors de la semaine folle, ESAD Reims |
2005 | «Gemütlichkeit», VKS - Toulouse |
2004 | «Sculptures, Qu’en est-il?», Galerie Le Rire Bleu - Figeac |
2003 | «Le geste verre autrement», Collège des Jésuites - Reims |
Résidence | |
2009 | «urbanité et mixité sociale» janvier/mars, 2angles - Flers |
Prix | |
2008 | Prix cristal, 53e salon de Montrouge |
Collaboration | |
Depuis 2007 | Collaboration artistique avec Konrad Loder, Galerie Jordan - Paris |
Interventions pédagogiques | |
2009 | Matières à réflexion - Workshop de 4 jours, IAV - Orléans |
2008 | Matières à réflexion - Workshop de 4 jours, Beaux-arts Toulouse |
2007 | La semaine Folle - Workshop de 4 jours, ESAD - Reims |
2005-07 | Professeur associé, Ecoles d’art et de design * les nouveaux matériaux : nouveaux potentiels de création * cycles d’interventions d’un jour/semaine dans différentes écoles |
2004-05 | Jury du DNSEP blanc option Design, Beaux-arts - Toulouse |
Épithéliums
À l’heure du marketing olfactif, Boris Raux fait entrer les odeurs dans ses expositions, faisant mentir Kant et Hegel qui considéraient que l’odorat ne pouvait pas donner naissance à un art.
« Archaïque », « animal », « ingrat », ce sens a trop longtemps été considéré comme inférieur. Freud pensait même que son effacement avait été nécessaire au développement de la civilisation. Depuis peu, mieux connu et revalorisé, il prend toute sa place dans les chroniques olfactives sociétales de ce jeune artiste.
L’odeur est pour lui un outil d’accès privilégié à notre inconscient et à nos sociétés de consommation parfumées où règne le chimique.
Omniprésente, elle s’infiltre, nous submerge et tend même à nous mener par le bout du nez.
Synthétique, elle symbolise l’artificiel de notre société industrielle odoriférante.
La série des épithéliums, composition de gels douche et de shampoings, paradigme de cette artificialité olfactive, nous pousse à réfléchir sur notre perception, notre mémoire et, surtout, sur notre culture.
Jouant avec ces leurres odorants, Boris Raux cherche à construire une chronique olfactive de la société et à investir le champ politique.
Quelle surprise nous réserve l’arôme synthétique du yaourt à la fraise ou la fragrance musquée du gel douche ?
Annick Le Guérer
Chercheuse. Écrivain. Spécialiste de l’odorat, des odeurs et du parfum