Jacqueline Taïb
«Vis-à-vis»
du 29 septembre au 24 octobre 1998
Jacqueline Taïb
Études | |
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1990-95 | École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris Ateliers Alberola, Matthey, Geer Van Elk, Jana Sterbak |
1995 | Diplôme avec les félicitations du jury, ENSBA, Paris |
Expositions | |
1998 | Exposition personnelle, Galerie du Haut-Pavé, Paris Rencontres 98, Prix Antoine Marin, présentée par Jan Voss, Galerie Julio Gonzalès, Arcueil |
1997 | Happy Hour, Galerie Élisabeth Valleix, FIAC 97, Paris Novembre à Vitry, Salon de Vitry, Vitry-sur-Seine Artiste invitée, Château du Haut-Gléon, Durban Exposition personnelle, EURO RSGG, Paris |
1996 | Salon des Volcans, Clermont-Ferrand Novembre à Vitry, Salon de Vitry, Vitry-sur-Seine Festival Arte Viva, Italie Exposition des diplômés avec félicitations, ENSBA, Paris Salon de Bagneux, Bagneux |
1995 | Images de Sarajevo, Galerie le Sous-Sol, Paris |
1994 | Hommage à Nicolas Poussin, Prix des jeunes créateurs, Carrousel du Louvre, Paris Galerie Bertha et Karl Leubsdorf, New York |
1992 | 250 000 m2 d‘exposition, Association Flèche d‘Or Café, Paris |
1991 | Regard sur Citroën, Neuilly-sur-Seine, Chatellerault, Futuroscope de Poitiers |
1990 | Galerie des Beaux-Arts, atelier Matthey, Paris Couennes, Association Flèche d‘Or, Paris |
Bourses et prix | |
1997 | Sélection au Prix Château Haut-Gléon, Durban |
1996 | Prix de peinture, Fondation Colin-Lefrancq Bourse Erasmus, Londres |
1994 | Bourses d‘Études, Hunter College, Studio Robert Morris, New York |
Pourquoi as-tu intitulé ton exposition «Vis-à-vis» ?
C‘est un terme général pour définir ma peinture. C‘est ce qui se passe entre mon regard et le milieu urbain. La peinture devient un lieu de réflexion entre la ville et moi. C‘est également une mise en abîme à laquelle le spectateur doit faire face. À titre anecdotique, le «vis-à-vis» est une calèche avec les deux fauteuils face à face...
D‘où le choix du motif des voitures ?
Ce ne sont pas seulement des voitures, mais aussi ce qui compose la ville : architecture, chantiers, usines, château d‘eau, ou même plan de la ville. D‘autres travaux, avec des techniques différentes, sont issus de magazines : ce sont des images de mannequins ou de personnalités. En fait, ce sont des lieux communs de notre vie quotidienne, un brassage constant de ce qui structure notre vie sociale, du permanent, par exemple la ville, au plus superficiel et éphémère, les effets de mode. Quels que soient ces motifs, je travaille à partir de documents photographiques, qui créent une distance entre l‘objet et moi-même. C‘est un matériel en deux dimensions, qui neutralise une vision personnalisée et évite toute recherche d‘illusionnisme.
Pourquoi choisir alors la peinture comme un médium plutôt que la photographie ?
Les photographies ne sont que des notes, qui me servent à fixer les images qui retiennent mon attention. La peinture me donne plus de liberté. Je peux retrancher ou ajouter sans tout retranscrire. La photo est plus narrative. Ma peinture ne recherche pas cette narration, ni à être hyperréaliste, ni sentimentale, ni esthétique. C‘est un champ plus vaste, indéfini, le «je-ne-sais-quoi», comme dit Jankélévitch. En même temps, le fait de peindre ou de dessiner désigne les choses. Je montre avec mon doigt. Je donne une origine.
Propos recueillis par Antoine Perrot