Pierre Yerro
Articulation(s)
du 27 février au 24 mars 2001
Pierre Yerro
Expositions | |
---|---|
2001 | Articulation(s), Galerie du Haut-Pavé, Paris |
2000 | Jeune Création, Espace Branly-Eiffel, Paris Classeurs d‘Artistes (2), ARIAP/Rhinocéros, Lille |
1999 | Sélection, Ateliers/Strasbourg, Strasbourg Strasbourg-Le Havre (Amarger, Haas, Kern, Yerro, Y. Straumann), AA/Le commun des mortels, Le Havre |
1998 | Classeurs d‘artistes (1), Rhinocéros, Strasbourg État des choses, Présentations, Atelier, Strasbourg |
1996/97 | Hommage à Jean Tauler, Coblence, Cologne et Strasbourg, 12 artistes européens rendent hommage à un mystique rhénan |
1996 | Deux, Galerie RDV, Strasbourg |
1995 | Galerie Brûlée, Strasbourg |
1994 | De la couleur plein les lieux, exposition collective, Strasbourg Forum des Jeunes, C.R.A.C., Atlkirch |
1993 | Mise en boîte, Semaine de la Jeune Création, ville de Schiltigheim |
1988 | Art et Fac, Aula du Palais Universitaire, Strasbourg |
Publications | |
1995 | Chose(s) publique(s), Procès : textes Cécile Straumann : Pierre Yerro, dialogue, U.S.H. Strasbourg |
CHAMBRE (à air) (3), dimensions et configuration variables, ici : 70x50x15, bois, pigment sur bois, clous
La dissection impossible ou comment inachever une parfaite imperfection
Pierre Yerro questionne les éléments pauvres de l‘atelier : contre-plaqué, verre, colle, liant, traces de clous, que la terre de Cassel ponctue de brun mat.
Tout paraît assemblé au hasard, plus posé là que construit, pourtant, il y a équilibre. L‘aléatoire est accepté, fait partie du jeu, comme la fragilité et la maladresse.
L‘ordonnance des éléments, les uns par rapport aux autres, les configurations varient dans le temps des transports, des dé-placements. Des modifications imperceptibles s‘imposent, au gré du parcours personnel de Pierre Yerro et des espaces investis. Il y a comptage et appropriation mais pas de pièce aboutie, rien que de l‘inachevé.
Ce tâtonnement patient laisse néanmoins comprendre quelque chose d‘une autre exactitude, au-delà d‘un exact.
Chaque pièce propose la lecture d‘un développement surpris dans le temps et reste humblement à sa place de balise, de marqueur, dans une chaîne de devenirs inaccessibles.
Entre Borges et Broodthaers, avec en mémoire Supports-Surfaces et Arte Povera, le travail de Pierre Yerro se faufile sans bruit, toujours en quête d‘un protocole du doute beaucoup plus que d‘une reconnaissance.
Jean-Jacques Camus, janvier 2001