MICKAEL MARCHAND

Mickaël MARCHAND

« C.V. »

Exposition du mardi 7 novembre au samedi 2 décembre 2017

Vernissage mardi 7 novembre de 18h à 21h

invitation MMarchand - 2017
invitation MMarchand – 2017

Ce que j’ai appris, je l’ai rencontré.

Il n’est donc pas de chemin plus logique selon moi que celui qui amène à dédier une exposition à une rencontre. Déterminante, influente, celle de C.V. l’a été d’une manière qu’il m’est difficile de décrire et que Tacita Dean aborde très bien dans Trying to find the spiral jetty.

 « C’est un peu comme une stimulation et une attirance incroyable à travers le temps ; une réaction personnelle inspirée par la pensée et l’énergie d’un autre, véhiculées par son travail. »

Chaque parcours de vie identifie un ou plusieurs points de pivot, de bascule voire de rupture ; instants faisant marque, à partir desquels les comportements et les idées se solidifient, se radicalisent. Le poids de ce moment n’est jamais identifié dans un curriculum vitae. Il n’est pas toujours possible de résumer une rencontre à une seule date ; quant à sa consistance elle est incompressible.

Impossible donc de comprendre, en lisant mon curriculum vitae, que si les valeurs de mon engagement artistique s’appuient sur l’apprentissage puis le développement d’un langage personnel et la mise en place de processus de recherche simples, c’est vraisemblablement parce que j’ai rencontré Cyril.

Investir l’espace conceptuel du travail plastique de C.V., celui qu’il a créé dans mon esprit.

Voilà où commence cette exposition. Faire revivre dans mon atelier, le souvenir de cette porte profonde comme un trou-noir épais en lévitation à quelques centimètres du sol qui, au lieu de porter une ombre, diffuse de la lumière, que je vis dans l’atelier de Cyril, il y a 10 ans.

L’avoir en présence, roue de bicyclette.

Puis, passer de Pantin à Paris, explorer enfin ce nouveau contexte, déploiement d’une énergie, pendant laquelle tenir l’équilibre amène la patience nécessaire à l’observation. Recréer dans l’espace de la galerie le terrain – de jeux – vague des villes à l’architecture brutale, lieu où mon travail prend ses racines.

Mon approche conceptuelle de l’installation inclut la documentation photographique ou vidéo. La répétition en tant que protocole de recherche crée des séries de travaux liées aux villes dans lesquelles je passe. L’architectonique, tout ce qui a trait à la structure, la construction, les limites physiques de l’équilibre et des matériaux définit l’origine de mon vocabulaire. Depuis toujours mon éthique est de proposer dans un langage direct des œuvres qui n’ont rien à cacher.

visuel tri - MMARCHAND - 2017
visuel tri – MMARCHAND – 2017

http://mickaelmarchand.com