Hugo BEL

« Le merveilleux est dans le quotidien »

Exposition du 5 novembre au 8 décembre 2019

Vernissage mardi 5 novembre de 18h à 21h

Hugo Bel – Quì – détail, sucre et sable de plage, 2019
Hugo Bel – Voile – platre-naturel-sucres-ronds-250x244x1-cm-2019
Hugo Bel – Imago -platre-naturel-sucre massé-200×90-cm-2018
Gangue -plâtre naturel-260x170x160-cm-2018

www.hugobel.fr

contact@hugobel.fr

Laure JULLIEN

« Crépuscule embaumé »

Exposition du 24 septembre au 19 octobre 2019

Vernissage mardi 24 septembre 18H / 21H

Retables (série de 10) 2019 – Photographie à 360° imprimée sur baryT, médium noir

Du Bateau Ivre, Laure Jullien a tiré le titre de sa dernière oeuvre, une vidéo immersive pour dispositif VR, « Crépuscule embaumé », mais aussi, à travers quelques vers choisis, la trame du drame chromo-lumineux dans lequel elle plonge le corps du spectateur. S’il faut jouer à trouver ce qui unit le Bateau Ivre du Crépuscule Embaumé, le premier rapprochement qui me vient à l’esprit est ce qu’écrit Yves Bonnefoy sur le sujet.

Retables (série de 10) 2019 – Photographie à 360° imprimée sur baryT, médium noir

De ce poème en particulier, et de la poésie de Rimbaud en général, Yves Bonnefoy écrit qu’il s’agit d’une « victoire de lucidité sur un premier élan d’espoir ». Au premier épanchement lyrique de Rimbaud dans le Bateau Ivre, suivrait donc une révélation, celle d’une autre vérité, ou tout le moins, d’une réalité autre (…)

Extrait CREPUSCULE EMBAUME, Pierre-Jacques Prenait, Edition AREA

Retables (série de 10) 2019 – photographie à 360° imprimée sur baryT, médium noir

www.laurejullien.fr

Carte blanche à Aurélie BARNIER

Florence LATTRAYE, Marie-Camille ORLANDO, Floriane PILON

« Souffler n’est pas jouer »

Commissariat Aurélie BARNIER, invitée par la Galerie du Haut-Pavé

Exposition du 9 au 21 avril 2019

Vernissage mardi 9 avril de 18h à 21h

Florence Lattraye, Black Mirrors-Renunciation Process – 2017- 26×36 cm chacun sauf 45×38 cm pour l’obsidienne, verre, métal oxydé, bois et tranche de bloc obsidienne œil céleste.

Souffler n’est pas jouer : règle obsolète du jeu de Dames qui s’applique au joueur se refusant à gagner une pièce pour éventuellement en protéger une autre, ou ritournelle équivalente à celle de Bartleby sous la plume de Melville : I would prefer not to.
Par ce titre, l’exposition réunissant des œuvres de Florence Lattraye, Marie-Camille Orlando et Floriane Pilon, en appelle tant aux joies ludiques de l’enfance qu’à celles de la musique – on joue une partie ou une partition – et invite à redéfinir le jeu et ses enjeux : plus que la victoire, c’est la beauté du geste qui est ici visée, le hasard plus que la nécessité et surtout, le goût du risque dans lequel se déploie in fine l’amusement, la satisfaction de celui qui joue et de celui qui le regarde ou l’écoute, chacun étant libre de se jouer de l’autre !

Balance ton quoi MC Orlando
Marie-Camille Orlando, Balance ton quoi ! 2018 crayon, acrylique, aquarelle, 140×182 cm

La palissade de F. Lattraye, de prime abord robuste et soudain soufflée comme fétu de paille par un léger mouvement, est un jeu de dupe. La jeune fille sur la balançoire de M.-C. Orlando, hommage à celles des Renoir, père et fils, apparaît puis disparaît, au rythme de la poussée, du dernier souffle de la société d’avant-guerre et du passage des visiteurs devant le dispositif de projection. L’affirmation de la possibilité de l’échec, à court ou long terme, est en effet essentielle aux pratiques de ces trois artistes, chacune, selon ses procédés et ses intentions, acceptant la distorsion, l’altération, voire la dissolution de ses pièces dans l’espace et dans le temps. Ainsi en est-il des rouleaux de sisal passés sur l’estran d’une plage par F. Pilon – rejouant à la fois le motif du drap de bain, le geste de l’enfant apprenti marcheur s’aidant d’un jouet, et les ondulations des vagues et du vent sur le sable – qui ont été déformés par la corrosion du sel marin. Car le caractère déceptif est bel et bien inhérent à toute mise en jeu ! L’on voudrait bien se saisir d’un bilboquet de F. Lattraye ou d’une corde du luth de F. Pilon, mais on ne le peut pas puisque leur fonctionnalité n’est qu’illusion ! Admettre le manque, la défaite, accepter de s’être fait avoir fait aussi partie du jeu.

Florence Lattraye – L’impossible jeu – 2014 – détail, bois, terre et fibre végétale, dimensions variables

Image Invitation expo Souffler n'est pas jouer_Vertical
Floriane Pilon- détail de l’installation Luth 1 – 2013 – métal, hêtre, ruban de satin et béton fibré, 180×400 cm

À travers les œuvres rassemblées, l’exposition entend explorer le souffle dans le jeu, le jeu dans le souffle. Le souffle comme déplacement d’air (impulsé volontairement par le sportif ou inopinément par le mouvement du visiteur dans la galerie) et le souffle comme vibration plus ou moins sonore (de cordes musicales ou vocales, de clochettes en porcelaine) qui emplie potentiellement l’espace, de l’architecture et du corps.

Les artistes jouent avec ces flux en se jouant aussi de la gravité, au sens scientifique comme à celui, imagé, qui décrirait l’adulte regardant l’enfant joueur, celui qu’il a été et cet autre qui surgit au coin d’une rue, d’un parc ou d’un stade, dans sa splendeur et son impétuosité !

Marie-Camille Orlando- Au mur, étude 2 - 2019 - crayon, acrylique, aquarelle et rotring, 37x24 cm
Marie-Camille Orlando- Au mur, étude 2 – 2019 –
crayon, acrylique, aquarelle et rotring, 37×24 cm

Souffler, est-ce jouer ? Emettre un son, même ténu ou graver un programme de composition sur papier, est-ce déjà produire une musique ? Jouer, est-ce souffler plutôt que s’essouffler, reprendre son souffle, faire un pas de côté, se placer à l’écart de la folle course du monde ? Souffler et jouer reviendraient alors, paradoxalement, au choix d’une forme de lenteur eu égard à l’injonction au progrès permanent. Et le jeu pourrait se concevoir comme résistance à la performance.

Le jeu fait aussi écho au jereflété dans le miroir, sur lequel on se prend, se surprend, tel le jeune enfant, à souffler pour faire apparaître la trace de sa respiration : buée qui subrepticement se dissout comme elle s’était dessinée, marquant la présence d’un être vivant et se jouant de cette capacité à signifier autant qu’à effacer.

La respiration, tranquille ou haletante, du joueur, sportif, performeur ou musicien, est fonction de l’exercice d’adresse. Elle évolue au gré du plaisir et de l’intensité de l’action : le souffle est court, coupé, calme ou languissant.

La concentration toute intérieure et la solitude du joueur sont déjouées par l’invitation, réelle ou poétique, à une pratique collective : la performance chez F. Lattraye, l’échelle monumentale chez F. Pilon et la possible projection de son propre corps en action dans les pièces de M.-C. Orlando.

Ligner-Floriane-Pilon
Floriane Pilon – Ligner – 2018 – modélisation 3D et impression sur bois, 19x11cm.

Jouer, c’est créer une tension, aux sens propre et figuré. C’est tester d’une part la résistance des cordes d’un instrument, d’une raquette, d’un trampoline, d’une balançoire ou de ficelles de bilboquets, mais aussi des muscles et des espaces eux-mêmes mis en tension par les installations qui s’y insèrent et les transforment à la fois ; et d’autre part éprouver la résistance de l’adversaire ou du public. Tout est question de résonance.

Et donc de vide, que vient hanter la respiration et qui laisse le temps, la liberté de reprendre son souffle, de poursuivre le jeu ou d’abandonner, de rejouer l’allégresse de l’enfance, tendresse et dérision mêlées.

Le souvenir se glisse ainsi au cœur des œuvres, convoquant tour à tour la mémoire des corps, des membres, des doigts, de la voix. Et le souffle, s’adaptant à l’état physique et psychique de l’individu et parfois du collectif, peut être perçu comme la trace, matérialisée ou non, voire l’enregistrement, des exploits, des limites et des émotions du joueur.

Aurélie Barnier

Commissaire de l’exposition

Florence Lattraye est née en 1988. Diplômée de La Villa Arson à Nice en 2015 (DNSEP), elle vit et travaille à Nancy.

florencelattraye.wordpress.com

Marie-Camille Orlando est née en 1977. Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2004 (DNSEP), elle vit et travaille à Paris. mariecamilleorlando.tumblr.com

Floriane Pilon est née en 1991. Diplômée de l’ENSA de Paris-Cergy en 2014 (DNSEP), elle vit et travaille à Paris.

florianepilon.fr

ALEXIA ANTUOFERMO

ALEXIA ANTUOFERMO

LAUREATE DU PRIX MICHEL JOURNIAC 

Exposition du 3 au 14 novembre 2015

Vernissage mardi 3 novembre de 18h à 21 h

 

3.sans-titre, bois, 15 cm x 17 cm, 2015
3.sans-titre, bois, 15 cm x 17 cm, 2015

 

La multiplicité des supports utilisés à différentes époques, de la tablette d’argile en Mésopotamie à l’ordinateur aujourd’hui changent notre manière de communiquer et de concevoir le monde. Cette association entre l’écriture et ses supports multiplie nos manières de lire et d’appréhender l’espace. En passant par la représentation en perspective, la cartographie ou la 3D, nous choisissons à chaque fois de nouveaux angles de lectures pour traduire l’espace, chacune de ces projections semblent alors liée au langage, à une époque et à une perception subjective du monde.

Notre perception de l’espace n’a jamais autant été bouleversée qu’aujourd’hui, « Nous sommes à un moment charnière de l’Histoire à partir duquel s’amorce, par effet de bascule, une nouvelle façon de représenter le monde, de le visualiser et, par conséquent, de le comprendre et de le sentir »[1]. C’est à travers la réalisation de mes projets artistiques que j’ai pu m’interroger sur ces transformations et en faire l’expérience.

Les formes typographiques et les supports se démultiplient : logos, enseignes, sites internet… La lecture des signes devient de plus en plus complexe, chaotique bien qu’organisée, ils transforment notre lecture linéaire et réorganisent notre espace.

A travers mes réalisations artistiques, je me suis aperçue que le numérique influençait ma perception. La manière dont je concevais mes œuvres et mes recherches s’est orientée vers le signe et proposait différentes lectures simultanées. Comment l’homme réécrit-il et s’inscrit-il dans l’espace aujourd’hui, en nous éloignant d’une écriture matérielle, l’écriture numérique réécrit-elle notre espace physique?

Depuis l’apparition du numérique, l’écriture de l’espace semble se métamorphoser, l’espace se redéfinit et l’écriture semble s’inscrire indirectement dans l’espace physique à travers l’outil numérique.


[1] Fred FOREST, Pour un art actuel, l’art à l’heure d’internet, éditions L’Harmattan, p.112

http://alexiantuo.wix.com/antuofermo-alexia

 

Spatiographie, encre sur papier,2015

 

sans titre, impression 3D, dimension variable, 2015

 

Aériennes, encre sur papier, dimension variable, 2015

De rendez-vous en rendez-vous

DE RENDEZ-VOUS EN RENDEZ-VOUS

Maya Benkelaya / Benoit Gehanne / Lotte Gunther / Hélène Milakis / Elissa Marchal/ David Ortsman / Etienne Pottier / Lydie Régnier / Xavier Rognoy / Sivan Rubinstein / Jean Bonichon
du 8 au 19 septembre 2015
Vernissage Mardi 8 septembre de 18h à 21h

maya benkelaya 1(72 dpi)

 

 

 

 

 

 

Maya Benkelaya

Benoit GehanneBenoit Gehanne

Lotte Gunther

 

 

Lotte Gunther

 

Hélène Milakis

 

 

 

 

Hélène Milakis

 

Elissa Marchal

 

 

 

 

 

 

Elissa Marchal

 

David Ortsman

 

 

 

 

 

 

David Ortsman

 

Etienne Pottier

 

 

 

 

 

 

 

Etienne Pottier

 

 

 

Lydie Régnier

 

 

 

 

 

Lydie Régnier

 

 

 

 

 

 

Xavier Rognoy

 

 

 

 

 

 

Xavier Rognoy

 

 

 

Sivan Rubinstein

 

 

 

 

Sivan Rubinstein

 

 

Jean Bonichon

 

 

 

 

 

 

Jean Bonichon