Maximilien HAUCHECORNE

« Visions »

Exposition du 7 juin au 2 juillet 2022

Vernissage mardi 7 juin de 18h à 21h

Layout Maximilien Hauchecorne -V6

Où la lumière du jour se pose-t-elle quand personne ne regarde ? Pendant les périodes de confinement, la plupart d’entre nous ont eu l’occasion d’observer nos espaces domestiques à des moments où ils sont habituellement vides ; l’artiste Maximilien Hauchecorne, basé à Paris, a consciemment profité de ces moments pour explorer davantage l’ombre et la lumière. Une pratique méditative qu’il compare à la respiration, ses compositions reflètent une sensibilité transmise par la vibration organique, des lignes ininterrompues comme un acte de dévotion aux sens.

« Visions » invite le spectateur à partager ce voyage de la lumière à travers les espaces et sur les objets ; le sens métaphysique, une image mentale construite sur un état de méditation, inspiré par les «Scivias» d’Hildegard von Bingen, où elle appelait ses messages divins – ou visions – «les ombres de la lumière vivante». Tout comme le tourbillon Soufi est un acte physique de méditation et les mandalas bouddhistes une représentation de l’univers parfait, Maximilien Hauchecorne se tourne vers des processus trouvés dans le mysticisme pour les comparer à son mouvement répétitif et rythmique

Layout Maximilien Hauchecorne -V5

Utilisant l’encre de Chine et la plume, parfois sur un tirage cyanotype, les dessins de Maximilien Hauchecorne commencent par un noir intense, introduisant une géométrie raffinée sur le blanc du papier. L’aube commence par l’obscurité, et l’architecture déploie ainsi une intégration lente et régulière de la lumière, révélant des formes cylindriques aux formes elliptiques variées. Des couches successives de lignes tracées à main levée explorent une préoccupation pour le volume au-delà de ces seules formes, son corpus d’œuvres s’étendant sur une vaste échelle, de 180 cm à la largeur d’une paume. Les cahiers qui se déplient et se déplient à nouveau en une multitude de croquis du monde naturel, imitant la narration du flux de conscience rendue célèbre par «Mrs. Dalloway» de Virginia Woolf.

Dans les eaux-fortes, les vagues de l’océan sont représentées avec la douceur d’une plume, montant et descendant de la page comme une poitrine et un ventre remplis d’air. Ces paysages marins témoignent d’une pratique qui n’est pas confinée à la sécurité d’un environnement contrôlé, mais qui s’adapte et s’étend dans la poursuite de la maîtrise. Son raffinement artistique croît parallèlement à la profondeur spirituelle, manifestant un niveau de précision que l’on confond parfois (de manière quelque peu ironique) avec ce qui doit être généré par ordinateur.

Maximilien Hauchecorne fait un geste vers les irrégularités que la lumière projette dans son travail, des nuances et des motifs tissés dans les superpositions successives, qui sont indéniablement humaines. Inspiré par l’ouvrage « L’Éloge de l’Ombre » de Jun’ichiro Tanizaki, sa pratique témoigne d’une volonté de prendre conscience de la richesse de notre expérience quotidienne, si ces textures et transitions – de l’ombre à la lumière et inversement – peuvent être ressenties dans l’instant vécu.

Invitation_Hauchecorne_2022-06 V2

https://maximilienhauchecorne.com

maximilienhauch@gmail.com