Carte blanche à Gilgian Gelzer
du mardi 3 au vendredi 20 décembre 2013
vernissage le 3 décembre de 18h à 21h
Pierre DANIEL
Kermesse, 2013, Magazine ponce, 21×30 cm.
Courtesy Galerie Alain Gutharc
Maude MARIS
De mèche, 2013, mine de plomb sur papier de soie, 29,7 x 21 cm.Courtesy Galerie Isabelle Gounod
Christophe ROBE
dessin, 2013, crayon de couleur sur papier, 17,8×26 cm
Claire SOULARD
sans titre, 2013, ballon, acrylique, feutre, crayon, pastel, stylo sur toile, 155×132,5 cm. Courtesy Granville gallery, Paris
Les mains de la ligne
Des innombrables rencontres faites tout au long de mes années d’enseignement chacune contribue à sa manière à la permanente réinvention d’un projet tel que je le poursuis actuellement à l’Ensba. Les rencontres que j’ai pu faire avec Pierre Daniel, Maude Maris, Christophe Robe et Claire Soulard au cours de mon activité à l’Ecole des beaux-arts de Caen font partie des plus marquantes pour moi. La carte blanche qui m’est proposée par la galerie du Haut Pavé me donne l’occasion de les retrouver dans cette réunion inédite de générations, de sensibilités et de perceptions du monde différentes.
Le dessin étant devenu pour moi, au fil des années, l’instrument essentiel de la transmission, de l’échange et du partage ainsi que l’outil privilégié de la construction du regard, c’est naturellement par ce biais que je souhaitais susciter une conversation entre les travaux de ces quatre artistes. Chacun d’eux s’empare en effet de manière très personnelle et fort éloquente de la question du dessin pour ce qu’elle peut convier comme dimensions et tempos particuliers au sein de leur recherche. Qu’elle soit tracée, taillée, poncée, brouillée ou acérée, violente ou tendre, légère ou grave, la ligne traverse d’une manière ou d’une autre la pratique de chacun; elle y modèle ou découpe des espaces et des images aussi saisissants qu’énigmatiques.
Si les travaux sont de natures fort diverses, leur juxtaposition témoigne d’affinités certaines de par leur manière d’entretenir un dialogue exigeant avec la matière et de savoir donner libre cours aux multiples énergies graphiques. On trouve là une même force d’engagement à travers des œuvres s‘affirmant par leur évidence et leur vérité.
Gilgian Gelzer